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Et si tout ne se jouait pas dans les bras et les jambes ? Le cerveau joue sans conteste un rôle déterminant dans la performance du sportif. Être bien dans sa tête est donc indispensable pour améliorer sa préparation, sa récupération et ses résultats. Josselin Bouvier, finisher de l’Alaskaman (triathlon de l’extrême) vous donne ses conseils pour apprendre à maîtriser votre confiance.

Il est aujourd’hui possible de collecter une très grande quantité de données relatives à l’entrainement physique du sportif. Chacune d’entre elles permet d’en analyser et d’en comprendre les mécanismes en vue de proposer des séances personnalisées permettant d’améliorer toujours et encore la récupération, les performances et donc les résultats de l’athlète.

Paradoxalement, et malgré tout son intérêt, l’aspect mental de la performance est quant à lui bien souvent ignoré. Plus complexe à étudier et difficile à décrypter, seuls les athlètes professionnels y accordent souvent toute l’importance qu’il mérite, pour apprendre à capitaliser de leurs expériences, à se concentrer quelques soient les conditions, à optimiser leurs gestes, leurs réflexions, etc.

La nécessité de pouvoir réagir rapidement, l’intensité́ et la longueur d’une épreuve, ou encore la fatigue de l’athlète sont autant de composants pouvant amener à un état spontané et particulier de la conscience. Cet état est perçu comme un état d’évidence, de grande fluidité́ et donc de haute performance.

Malheureusement souvent très brefs, ces états se dissipent généralement dès que le mental tente de les contrôler, d’en reprendre le dessus. Au travers de 2 petits exercices simples à réaliser, nous allons tenter d’apprendre à maîtriser ces états de confiance capables d'influencer nos performances. 

Exercice 1 : apprendre à décoder un état de confiance

Le but de cet exercice est de comprendre la façon dont notre inconscient construit la confiance, de manière à pouvoir la réutiliser par la suite.

1. Retrouver un souvenir de confiance optimale

Cherchez dans vos souvenirs et dans toute forme d’expérience. Il ne s’agit pas forcement d’une expérience sportive, l’important est de pouvoir se dire "si j’ai cet état-là à ma disposition, je donne le meilleur de moi-même !".

2. Faire en sorte de décrire sensoriellement cet état

Qu’est-ce que je ressens dans mon corps ? Où est-ce ressenti ? Quel poids ? Quelle forme ? Quelle couleur ? Qu’est ce que je me dis à ce moment précis ? Comment sont mes pensées ? Qu’est-ce que je visualise dans cet état ? Quelles sont les images mentales que j’y associe ? Comment est-ce que je perçois mon environnement dans cet état de confiance ?

Plus vos réponses à ces questions seront précises, plus vous aurez une vision complète de ce qu’est vraiment la confiance pour vous. Ces informations sont celles que votre inconscient/cerveau utilise pour créer cet état de confiance.

3. Passer par plusieurs autres souvenirs de confiance

Plus ou moins forts, ces souvenirs vous permettront de trouver un fonctionnement sensoriel commun. Même façon de ressentir, de se parler, même image mentale et même perception de l’environnement. Les différences doivent être minimes.

Le cerveau a des routines. Quand on a confiance en soit, il ne créer rien, il reprend simplement des morceaux d’expériences passées pour les adapter au présent. En les identifiant, vous lui permettrez de créer naturellement de la confiance.

4. Amplifier un ressenti

Cette dernière étape consiste à influencer l’état que nous venons d’identifier pour le rendre plus puissant, plus profond et durable. On influence ainsi le rituel inconscient qui produit la sensation.

Nous avons vu que notre cerveau se servait de l’information sensorielle. Toute modification de cette information influence donc notre ressenti. Amplifier ces perceptions sensorielles, permet à notre cerveau d’en avoir une indication beaucoup plus claire et donc d’en amplifier à son tour l’état émotionnel dans lequel nous nous trouvons.

Exercice 2 : Auto-hypnose par association et dissociation

1. La position dissociée (en dehors de l’expérience)

Installez-vous confortablement et fermez les yeux. Pour vous dissocier, imaginez-vous de l’extérieur, comme si vous étiez une caméra. Imaginez-vous à quelques mètres de vous, en train de vous regarder. Décrivez ce que vous voyez : la façon dont vous êtes installé́, vos vêtements, vos mouvements (même si vos images mentales ne sont pas toujours précises).

A force de vous observer de l’extérieur, vous devriez ressentir que votre corps vous semble lointain, distant, et que vos sensations sont atténuées.

2. La position associée (au cœur de l’expérience)

Maintenant, imaginez que vous entrez à l’intérieur de vous, dans votre corps. Après avoir été dissocié fortement, cela devrait vous sembler étrange et vous devriez être particulièrement réceptif et sensible à vos sensations. La position associée doit créer une hyper-présence, une sensation d’intensité́ physique. Vous devez enlever votre niveau de concentration jusqu’à avoir la sensation d’être conscient de chaque détail de votre corps, avant de vous dissocier à nouveau.

Alternez plusieurs fois ces deux phases : à chaque fois, vous allez amplifier la différence entre ces deux états.
L’exercice est réussi, quand vous arrivez à vous dissocier suffisamment, pour avoir l’impression d'oublier votre corps, et quand la position associée vous créer une forte hypersensibilité́.

Ces exercices simples permettent de se préparer aux différents aléas qu’un athlète peut rencontrer. Prenez un peu de temps de manière régulière pour entrainer votre cerveau et votre esprit à ce genre d’exercices. Les bienfaits se feront très rapidement ressentir.
Plus la pratique est régulière, plus son efficacité sera importante.

Article écrit par

Josselin Bouvier

Ancien skieur de haut niveau en Coupe d’Europe de Vitesse, Joss est aujourd’hui BE de ski alpin, de ski nautique, de wakeboard et professeur de Yoga.

Le sport est pour lui un fil conducteur et une véritable passion. Touche à tout, il s’est mis au triathlon et au extrême Ironman.
Avec son ami d’enfance, John, ils sont partis en Alaska pour participer à la deuxième édition de l’Alaskaman : 4,1 km de natation, 180 km de vélo et 43,5 km de course à pieds dans des conditions météorologiques extrêmes (température extérieure de 11 degrés max et une eau à 6 degrés).

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