Yoann Offredo et ses coéquipiers de la Circus Wanty-Gobert auraient dû boucler la période des classiques de printemps le week-end dernier, en participant à la 106ème édition de la « Doyenne ». A défaut de pouvoir créer la bonne échappée, c’est donc depuis chez lui que Yoann nous partage les 5 classiques cyclistes sur Route qu’il considère comme les plus belles. Découvrez-les ci-dessous !

Classique : course de cyclisme sur route disputée sur 1 jour, qui se déroule généralement sur une distance d’environ 200 kilomètres en début de saison, avant de laisser place aux courses à étapes.

1. Paris – Roubaix, France

Créée en 1896, la classique Paris – Roubaix fait partie des 5 « Monuments ». Malgré un profil relativement plat, la course surnommée à juste titre « l’enfer du nord », tire sa difficulté des 50 kilomètres de secteurs pavés qui mettent à rude épreuve les coureurs, comme leurs vélos.

« L’ambiance au départ de Compiègne est vraiment particulière. On sait que la journée est ouverte à toutes les perspectives imaginables. L’arrivée sur le vélodrome de Roubaix donne toujours d’énormes frissons… et le passage par ses douches historiques est simplement incontournable ! »

2. De Ronde / Le Tour des Flandres, Belgique

Le parcours sinueux du Tour des Flandres est principalement composé de courtes montées abruptes et pavées. Classée parmi les 5 « Monuments », le Tour des Flandres est connu, pour son mauvais temps, mais surtout pour être une course très tactique. Les coureurs se disputent constamment la tête du peloton de manière à pouvoir placer leurs attaques là où les routes sont le plus étroites.

« Sur le Tour des Flandres, c’est un vrai public de connaisseurs. Ils sont toujours aussi nombreux aux bords des routes, aussi bien avant à Bruges, que maintenant à Anvers.
Les Flandres, c’est une madeleine de Proust avec des odeurs de frites, de bières et des encouragements de folies dans le vieux Kwaremont. Je l’adore ! »

3. Milan - San Remo, Italie

Avec près de 300 kilomètres à parcourir, la Primavera (la Classique Printanière) est la course d’un jour la plus longue du calendrier UCI World Tour, ce qui la place naturellement parmi les 5 « Monuments ». Contrairement à son jumeau, le Tour de Lombardie, qui se déroule à l’automne et dont le dénivelé favorise les grimpeurs, le profil de Milan – San Rémo est relativement plat. La victoire finale s’y dispute donc souvent au sprint.

« J’attache une importance particulière à Milan – San Rémo. J’y ai souvent été acteur. J’aime sa longueur, plus de 300km, et son profil. Les montées progressives du Capi, puis de la Cipressa et du Poggio sont propices aux échappées. »

4. Liège – Bastogne – Liège, Belgique

Créée en 1892, Liège – Bastogne - Liège est la plus ancienne des classiques, ce qui lui vaut logiquement le surnom de la « Doyenne ». Présente dans les 5 « Monuments », Liège – Bastogne – Liège fait également partie des 3 « classiques ardennaises ». Le profil de la course est très atypique, puisqu’en aller/retour entre Liège et Bastogne. Toutefois, la descente vers Bastogne au sud se fait sur un tracé relativement plat, alors que la montée vers Liège au nord, emprunte parcours vallonné, avec notamment la côte de la Redoute et ses 2 km à 8,9 %.

« Liège – Bastogne – Liège est une course tout simplement Mythique ! J’ai encore les images du blaireaux (ndlr. Bernard Hinault) sous la neige. C’est une classique de grimpeur extrêmement difficile.
En seulement quelques kilomètres, on passe des paysages extraordinaires des Ardennes, au décors plus urbain et post-industriel de Liège. »

5. Gand – Wevelgem, Belgique

Comme la plupart des classiques flandriennes de début de saison, Gand – Wevelgem se caractérise généralement par du vent de travers et de la pluie ! Des conditions particulièrement difficiles pour les coureurs qui doivent protéger leurs leaders, alors que le tracé de la crouse traverse la plus grande plaine ouverte des Flandres sur près de 100 kilomètres. Après la mi-course, les coureurs s’attaquent à la zone des Monts, qu’ils doivent parcourir à trois reprises, effectuant ainsi 9 ascensions successives, entrecoupées de descentes techniques et étroites.
Il s’agit de la seule classique qui ne fait pas partie des 5 « Monuments » retenue par Yoann.

« Gand - Wevelgem part de Deinze en pleine pampa. La course peut être pliée en quelques kilomètres à cause du vent. Parfois tu arrives à te mettre dans la première bordure et finalement tu sautes dans le dernier passage du Kemmel. Et là s’est fichu. Le Kemmelberg (4 kilomètres d’ascension sur une route pavée dont la pente la plus forte atteint les 23 %), c’est vraiment l’un des points d’orgue de la course. »

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