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Après 3 jours de pluie intense, les pentes du Mont-Granier sont prêtes à accueillir ce premier épisode de la trilogie Stone Riders dédiée au grip des sols. Suivez David Rimailho, géologue et pionnier du VTT, dans ses glissades pour comprendre l’origine et la constitution des roches marnos-calcaires, si compliquées à rider par mauvais temps.

Rendez-vous sous le Mont-Granier, dans le massif de la Chartreuse à la limite entre l’Isère et la Savoie. Ici on retrouve des roches constituées de marno-calcaires qui ont été totalement désorganisées lors du gigantesque glissement de terrain qui a emporté une partie de la falaise du Mont-Granier en 1248.
Revoir l’épisode 3 pour comprendre l'origine de cette catastrophe naturelle.

Aujourd’hui, la forêt a repoussé sur les matériaux qui ont glissé sur plusieurs kilomètres il y a plus de 770 ans. Hormis quelques gros blocs éparpillés dans la montagne, on ne voit quasiment plus les roches en surface. Elles sont masquées par un sol de plusieurs dizaines de centimètres d’épaisseur.

Si vous avez bien suivi l’épisode d’introduction de la trilogie, vous avez sans aucun doute retenu qu’un sol c’est le résultat de l’altération de la roche en profondeur et de la dégradation de la végétation en surface.

Sous le Granier, le sol est constitué par :

- une première couche d’humus de couleur brune à noire en surface = décomposition des couches successives de feuilles d’arbres (ici : essentiellement des Hêtres) par des vers, bactéries et champignons,

- une importante couche d’argile libérée par l’altération des marno-calcaires. Cette altération est produite par les écoulements d’eau qui se sont acidifiés en traversant l’humus en surface et les racines de la végétation.

Après quelques passages à pied et/ ou en VTT, les sentiers se forment par disparition de la couche d’humus (érosion). Il ne reste alors que la couche argile plus compacte sous les crampons.

Par beau temps

Quand il fait sec, ces argiles sont très dures. Rien d’étonnant puisque l’argile est la matière première qui, après cuisson, permet de fabriquer des briques, des tuiles, des poteries, etc.

Par mauvais temps

Quand il pleut, les choses se gâtent. Les argiles sont des particules très fines (< 63 microns) qui ont 3 particularités :

1. Les argiles retiennent l’eau, un peu comme une éponge. C’est pour cela que les terrains argileux mettent du temps à sécher.

2. Une couche d’argile constitue un niveau imperméable. L’eau est captée par les argiles ou ruisselle en surface mais elle ne peut quasiment pas traverser cette couche :

- Par faible pluie ou sous les feuilles humides d’automne, cela produit une fine couche glissante sur fond dur. Le VTT devient du patinage artistique !
- Par très grosse pluie, je suis sûr que vous vous êtes déjà tapé des délires dans de grandes flaques bien boueuses !

3. Les argiles humides deviennent collantes et plastiques, surtout quand elles commencent à sécher à nouveau. A ce stade, le ride devient un vrai combat. Les roues bourrent et ne tournent parfois plus du tout. Idem pour les pédales. Ceux qui ont déjà fait des Enduro Séries à Metabief (« Métaboue ») ou Samoëns savent de quoi je parle !

Rendez-vous la semaine prochaine pour un prochain épisode !

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